
S'« Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous », comme l'a écrit Paul Eluard, alors j'ai un agenda de ministre. Imaginez que le jour où José Bové se déclare candidat aux présidentielles françaises, il vienne le soir-même vous en parler dans votre salon. C'est ce qui m'est arrivé en version burkinabé, ce qui défie donc l'imagination.
Presque chaque matin (et attention le « presque » a son importance), je me rends « Au bon Samaritain », le magasin d'alimentation du quartier où je loge, et qui a des écriteaux du genre « Que Dieu vous bénisse durant vos achats ». Là, il y a un « kiosque à journaux », une vieille étagère qui aligne la presse, entre le rayon des conserves et celui des crèmes de soin au beurre de karité. J'achète « Le Pays », quotidien à la qualité très inégale, mais dont les analyses en matière de politique africaine me paraissent pertinentes. Et là, pour 250 francs CFA (0,35 centimes), il va m'arriver une aventure incroyable.