mercredi 1 décembre 2010

Coupure, là, elle a duuuuré !


« Ca fait deux jours ! » Même si vous n’avez plus croisé quelqu’un depuis un mois, il se plaindra de votre absence en disant : « Ca fait au moins deux jours. » Au début, je pensais avoir un sosie à Ouaga, parce que j’étais sûre de ne plus avoir croisé S., F. ou G. depuis bien plus de 48 heures, et puis j’ai compris.
Bref, blog là, ça fait au moins deux jours, plus deux jours, fois deux jours ! Malédiction : wi-fi a coupé, et ça a duré. Dans le quartier où je loge, la voie principale est en travaux, les fils du téléphone étaient à nu, et ils ont été volés. C’est qu’on peut faire plein de choses en Afrique avec fils de téléphone : tresser des paniers, attacher 346 kilos de colis sur le toit d’un taxi, faire pendre ses vêtements à sécher, etc. Mais quand y’a plus câbles, là, y’a plus internet non plus.

C’est juste petite affaire, parce que de toute façon, y’avait plus flotte : avec travaux là, y’a eu aussi coupure d’eau. C’est fou ce qu’on économise en se lavant au seau et en y plongeant 25 fois une tasse pour se laver et se rincer. Douche, là, c’est plus détente, c’est flexion-extension, et un, et deux, et on reprend !
C’est plus compliqué pour les toilettes : quand ça presse, faut d’abord aller s’approvisionner au tonneau et remonter les 30 kilos du seau. Impensable pour celui qui a mangé soupe de boyaux au marché la veille : il risque le claquage en courant avec le seau.
Ca paraît simple comme ça, mais notre copine S. qui est Française, elle n'a pas bien compris le principe. On lui a dit : « y’a coupure, mais c’est pas grave, ô, on t’a préparé seau sous l’évier ! » Et elle s’est lavé les mains DANS le seau…

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